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EDITO

 

         Nous avons rédigé ce dossier spécial  «  pole de santé du brivadois » pour deux raisons.

La première est d’expliquer à l’ensemble des citoyens le montage qui va conditionner l’accès aux soins  de toute la population du grand Brivadois. Nous espérons que ce document permettra de comprendre l’évolution dite SROS 3 qui présente un grand danger pour l’avenir et la pérennité du service public hospitalier sur Brioude.

Nous avons du pour réaliser ce document glaner nos renseignement dans la presse locale, dans les interventions d’élus politiques ou syndicaux siégeant soit dans les conseils municipaux ou  dans les conseils d’administration du Centre Hospitalier. Nous voulons également dénoncé la non prise en compte de nos demandes de rencontres et notre recherche de dialogue pour que tout se fasse dans la plus grande transparence.

Nous   n’avons malgré nos demandes, pas pu rencontrer le Président du Conseil d’Administration de l’Hôpital de Brioude pas plus que le directeur de l’ARH.

La population et les usagers n’ont pas semble t il pas à connaître ce qui se passe et encore moins à faire prévaloir leur point de vue. Nous sommes au contraire persuadé que toute la population doit savoir et doit s’exprimer.

 La deuxième raison concerne le  manque de concertation et de débat public sur un sujet aussi important.

C’est un débat qui concerne tous les conseils municipaux, toutes les communautés de communes du secteur du  pole de santé du Brivadois. Il est urgent que les élus municipaux, généraux et régionaux s’emparent de ce sujet qui concerne l’avenir du Brivadois. Il est temps que les Présidents et les conseils d’administration des deux centres hospitaliers d’Issoire et de Brioude fassent des choix clairs en faveur des services publics hospitaliers.

Il semble que ce dossier soit l’affaire de « spécialistes ». Ce refus de nous rencontrer, ce refus de porter ce débat sur la table des conseils municipaux ou communautaires, nous laisse à penser  que les choix qui sont fait actuellement dans les bureaux de l’ARH vont à terme favorisé la médecine privée au détriment de la médecine publique.

Nous voulons par ce document apporter aux élus le point de vue des usagers et des défenseurs des services publics hospitaliers.

DOSSIER POLE SANTE BRIOUDE

 

Depuis les années 1980, la clinique Saint Dominique de Brioude et l’hôpital Public de Brioude travaillaient en partenariat pour assurer un service de soins relativement complet aux habitants d’un secteur comprenant les cantons de  Langeac, Paulhaguet, Lavoute-Chilhac, Blesles Sainte Florine et les deux cantons de  Brioude.

Nous voulons a travers ce document, retracer les évolutions du dossier «  pole de santé du Brivadois» qui a été défini dans le cadre d’un projet d’établissement approuvé le 15 septembre 2000.

Nous nous limiterons volontairement aux grandes étapes qui ont marqué l’évolution de ce projet.

Pole de santé 2000/2004 (SROS 2)

- Mars 2000 délibération ARH autorisant la mise en place d’une UPATOU au Centre Hospitalier de Brioude.

- 15 septembre 2000  approbation du projet Pole de santé du Brivadois

- 22 décembre 2000 nouvelle convention entre l’hôpital et la clinique pour travailler en partenariat.

- Mai 2001 ouverture et gestion par le centre hospitalier de Brioude de l’UPATOU et de la radiologie de manière provisoire sur le site de la clinique. A terme ces deux unités doivent réintégrer le centre hospitalier public.

Donc faisons  un point de la situation de chaque établissement en 2001 :

             Le Centre Hospitalier Public est composé :

Le Médico social :

§  72 lits d’hébergement de personnes âgées Dépendantes (HEPAD).

§  84 lits de foyers logement (FPA bd Br Devins Brioude)

Le sanitaire

§  Un service médecine.

§  Un service d’urgence (UPATOU) et un service de radiologie (provisoirement sur le site de la clinique)

§  Un service Soins de Suite et de Rééducation

§  Un centre Périnatal depuis la fermeture de la Maternité.

§  45 lits de long séjour en attente de transfert à la clinique.

Total des lits publics autorisés : 248

§  La clinique Saint Dominique :

§  un service Chirurgie

§  55 lits de soins longs durés depuis le 10 avril 2001 (pas encore réalisé en avril 2006).

Total des lits privés autorisés : 98

 

Nous avons déjà une situation particulière puisque des personnels de l’hôpital public (UPATOU)  travaillent au sein d’une structure privée (La clinique Saint Dominique), cette situation provisoire est encore en place à ce jour (du provisoire qui dure).

En septembre 2000, les propositions de l’ARH  avalisées par le Conseil d’Administration de l’Hôpital de Brioude présidé de droit par le Maire de Brioude sont :

 

1)      De conserver le service de chirurgie à la clinique Saint Dominique de Brioude (établissement privé), mais que cet établissement privé aille s’installer au sein du Centre Hospitalier Public de Brioude dans le cadre d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS qui peut être a statut public ou a statut privé). L’Hôpital Public conserve la totalité du Médico-social qui seul peut lui permettre de conserver un Budget non déficitaire.

2)      De confier à la clinique le service de long séjour en donnant 10 lits supplémentaires par rapport à  l’hôpital qui n’en n’avait que 45.

3)      De mutualiser la gestion du service de Radiologie, de pharmacie, de Kinésithérapie, d’entretien, de gestion administrative par les  deux établissements.

4)      Création d’un GIE pour exploiter une lingerie commune (lavage et entretien du linge des deux établissements) 

Les propos tenus par l’ARH et le Président du Centre hospitalier sont d’un optimisme béat quand à la fiabilité d’un tel montage. On vient à Brioude de sauver le pole de santé du Brivadois (la montagne 15/07/04).

 

Février 2005 : préparation du SROS  3 iéme génération,  changement de cap à 180 °.

A l’issue d’une consultation des deux conseils d’administrations, l’ARH redistribue les cartes et la nouvelle distribution devient totalement différente de la précédente.

 

Le centre Hospitalier est  désormais en charge du seul secteur sanitaire soit :

  • L’UPATOU. Lits portes et antenne SMUR
  • Le service de radiologie.
  • Le service médecine (35 lits)
  • 2 lits de chimiothérapie
  • 2 lits de rééducation cardiaque.
  • Le service de chirurgie (40 lits)
  • Le service de chirurgie ambulatoire (3 lits)
  • Le service de Soins de Suite et de Réadaptation (30 lits)
  • Le Service de Long Séjour (60 lits)
  • Gestion du SSIAD (service de soins à domicile - 40 lits)
  • Equipe Mobile de Soins Palliatifs. (EMSP)
  • Médecine gériatrique.  A définir !!!
  • Maladie Alzheimer : A définir

Total des lits autorisés : 212

Coût de l’opération 12 M€, emprunt de plus de 60% des sommes nécessaires !!!!!

 

La Clinique Saint Dominique est désormais en charge de tout le médico-social.

  • EHPAD 75 lits sur le site FPA (établissement hébergeant des personnes), achat du FPA pour 2.432 M€, travaux de mise aux normes des deux sites pour 3.85 M€)
  • Foyer personnes âgées et Accueil Temporaire 50 lits (site CSD)
  • Maladie Alzheimer 10 lits accueil temporaire FPA.

Total lits autorisés au privé : 135 lits.

Coût de l’opération 6.01 M€, emprunt de 78 % des sommes nécessaires !!!!!!

 

Le constat fait apparaître :

  • une baisse de 36 lits pour le centre hospitalier et un gain de 37 lits à la clinique Saint Dominique.
  • Un transfert total du médico social qui présente aucun  risque de déficit à la Clinique privée Saint Dominique.
  • Une baisse du nombre (- 36) de lits à l’Hôpital Public et la prise en charge du seul secteur sanitaire qui du fait de la nouvelle tarification (T2A) va se trouver face à des problèmes de « rentabilité financière », qui vont être amplifié par la suppression de l’activité fiable représenté par le secteur médico social.
  • Perte de tout le médico-social effectué jusque la par le  Centre Hospitalier Public.
  • Disparition programmée du Foyer Personnes Agées du bd Dr Devins situé dans un parc de verdure et  transfert de ce service au sein de la clinique Saint Dominique en plein centre ville.
  • Parution d’un rapport national qui conseille de fermer les établissements qui réalisent moins de 2000 interventions par an. A notre connaissance le service chirurgie de la CSD réalise autour de 1700 actes chirurgicaux par an.

 

Seule mesure positive,  cette proposition ramène la chirurgie dans le service public. Mais ce retour s’accompagne de la perte du secteur Médico-social qui seul pouvait garantir des rentrées financières régulières et fiables.

En conclusion, nous étions très inquiet car le plan proposé allait mettre le service public hospitalier dans une situation financière difficile et qui à terme peut conduire à la disparition de cet hôpital.

Autre grande source d’inquiétude apparue en 2006 :

1)      Les déclarations du docteur Simon de la clinique des Sorbiers d’Issoire (la montagne du 19 janvier 2006), ou il nous informe qu’un directoire de chirurgiens privés d’Issoire travaille depuis une dizaine d’années sur un projet qui va aboutir à la création d’une structure de Groupement de Coopération Sanitaire à caractère privée située le long de l’A75 qui rassemblerait la chirurgie de la clinique, la chirurgie de l’hôpital, la médecine, les urgences, les soins intensifs, la gynécologie obstétrique, la radiologie. Mais cet établissement conserverait à ses yeux une équipe de chirurgiens de très grande renommée. Il y a donc un risque évident de fuite de malades vers Issoire qui ne sera pas ralenti par nos médecins généralistes locaux.

Il est évident que si ce projet voit le jour c’est la remise en cause du maintien d’un service de chirurgie à minima qui est remis en cause à Brioude. D’ailleurs le journaliste de La Montagne dans son article pose la question en ces termes « quid de l’hôpital et de la clinique à Brioude ».

A la question posée sur le flou qui règne autour de ces deux pôles présentés comme complémentaires mais en fait plutôt concurrent après l’intervention du Dr Simon, J J Faucher maire de Brioude et Président du CA de l’Hôpital répond de façon évasive en indiquant que la décision finale appartient a l’ARH sans plus de précision sur la réponse définitive de celui-ci (la montagne 3/02/06).

 

2)      le SROS 3

Alain Gaillard,  directeur de l’ARH vient de présenter le SROS 3 qui va déterminer la nouvelle organisation de santé en Auvergne pour une période allant de 2006 à 2011. On apprend la confirmation des choix concernant  Brioude mais également notre rattachement  à un territoire ou nous sommes associé à Issoire. On apprend également que le territoire Issoire Brioude va être doté d’un scanner. Mais suspense quand à savoir qui de Brioude ou d’Issoire va être le destinataire de cet appareil. Ce qui nous inquiète c’est le  commentaire de Paul Tichit Directeur de l’hôpital de Brioude qui précise que la pérrénité du pole de santé est lié à l’acquisition du fameux scanner.

3)      Le montage financier de l’opération :

Dans une note interne à l’origine du SROS 2,  un membre de la direction de l’Hôpital, précisait  que la marge de manœuvre en auto financement de l’établissement ne permettait  pas de lancer une telle opération sans avoir au minimum 60 % de subventions. Or on constate que le projet retenu qui a vu son coût augmenté de 35 %, va être financé à l’inverse de la solution préconisée. Le recours à l’emprunt va être  de 60 % de l’opération et le reste sera financé  par auto financement et des subventions.

 

CONCLUSIONS

Il est intéressant de noter que la mise en place finale du SROS 2 (la chirurgie confiée à la clinique qui devait s’installer au sein de l’Hôpital Public) ne verra jamais le jour.

Il est important de signaler que le SROS 3 est  BEAUCOUP PLUS DANGEREUX pour l’Hôpital Public car il lui confie la chirurgie et ses 1700 interventions annuelles (sous le seuil « rentable des 2000 »  voir circulaire du 5 mars 2004). La clinique privée se voit confié la juteuse et très prometteuse  activité des HEPAD.

            Comme vous pouvez le constater, nous nous trouvons dans une situation ou l’avenir de l’hôpital public est loin d’être assuré et ce malgré les déclarations optimistes des élus et de l’ARH.

Nous ne pouvons accorder aucun crédit aux déclarations des élus et de l’ARH qui nous ont toujours présenté  la dernière mouture comme étant la meilleure alors que la précédente nous  était présentée comme la plus fiable.

 

Tout nous pousse au contraire au pessimisme car ce ne serait pas le premier établissement ou des sommes importantes sont engagées (12 M€ pour Brioude) et qui fermerait suite à une fréquentation jugée insuffisante en chirurgie. Rappelons nous de notre maternité qui a été victime du même procédé. Autre exemple récent dans une ville de même importance que Brioude. Loudun va perdre son service chirurgie après avoir perdu sa maternité et va en plus devoir assumer un endettement du à la réalisation d’un service de chirurgie rénové .

Il est anormal que l’ARH fasse prendre de pareils risques financiers à l’hôpital Public sans aucune garantie sérieuse sur la fiabilité d’un tel montage et surtout sur la pérennité des aides de l’état.

Exigeons :

Que les Présidents des deux conseils d’administration et leurs administrateurs précisent  de façon claire leur engagement total :

Pour un service Public Hospitalier.

Pour le maintien d’un Hôpital Public à Issoire et à Brioude comprenant le secteur sanitaire et médico social.

Pour le Maintien d’un service public de chirurgie à Issoire et  Brioude.

Pour que l’Etat donne les moyens financiers pour que ces deux structures puissent apporter aux populations concernées une médecine de qualité accessible à tous.

Pour que le système oblige les médecins et chirurgiens à se déplacer et non pas les malades.

De l’ARH, qui n’est pas élu, qu’il respecte le choix des  élus par  la population.

 Toute la population et les usagers sont prêts à soutenir leurs élus, a condition qu’ils se montrent clairs dans leur choix en faveur du service public hospitalier.

 

 

Propos d’Alain Gaillard à propos d’Issoire « la chirurgie est coûteuse on la confie au privé »

A Brioude cette affirmation conduit a faire l’inverse ; étonnant non !!!!

 

Lexique :

SSR :  Soin de Suite et Réadaptation                       ARH : Agence Régionale d’Hospitalisation

GCS : Groupement de Coopération Sanitaire          SROS : Schéma Régional d’Organisation de  Santé

SSIAD            : Service de Soins à Domicile                        EMSP : Equipe Mobile de Soins à Domicile

FPA : Foyer Personnes Agées                                  HAD : Hospitalisation à Domicile

Médicosocial : HEPAD + FPA                                CHB : Centre Hospitalier de Brioude

Sanitaire : Urgence, Médecine, SSIR, long séjours CSD : Clinique Saint Dominique

HEPAD : Hébergement des Personnes Agées Dépendantes

UPATOU

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Vous avez dit gaspillage d’argent public, chapeau bas devant Mr Alain Gaillard Directeur de l’ARH, jugez plutôt :

            La clinique Saint Dominique va acheter l’immeuble ou se trouve le FPA géré actuellement par l’Hôpital à l’Office Public d’HLM (subvention d’état de 6667000€).

  1. Elle va devoir casser les chambres aux normes FPA pour les mettre aux normes HEPAD.
  2. Elle va devoir casser ses propres chambres qui actuellement sont à vocation chirurgicale pour les mettre dans une première étape aux normes FPA, pour devoir ensuite les transformer aux normes HEPAD.
  3. Elle va devoir également  casser des blocs chirurgicaux que nombre de pays pauvres nous envie.
  4. L’Hôpital a du faire des travaux pour mettre les chambres du  centre de la Visitation aux normes pour accueillir le SSIR  et doit payer un loyer à la ville de Brioude.
  5. l’Hôpital va devoir remettre en état initial les locaux de la Visitation.

Tout cela est réalisé pour partie grâce à des fonds publics débloqués par Monsieur Alain Gaillard qui n’arrête pas de nous expliquer qu’il faut mieux gérer l’argent public. Je pense que si nous gérions notre budget familial de cette manière nous serions rapidement en commission de surendettement.

 

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